Enquête métiers 2011

Réalisée auprès de 184 établissements accueillant des adultes et des enfants polyhandicapés, la dernière enquête Métiers du GPF met en évidence l’inégalité de l’encadrement selon les établissements et la différence des besoins de recrutement selon les métiers :

Si les AMP et les Aides-soignants demeurent les métiers les plus représentés, l’analyse des postes non pourvus montre des besoins de recrutement importants en ce qui concerne les kinésithérapeutes, les orthophonistes et les psychiatres.

L’enquête révèle également que face à ces besoins de recrutement, les pratiques d’externalisation se multiplient au sein des établissements.

Elles concernent essentiellement le recrutement des kinésithérapeutes et orthophonistes mais aussi de médecins et revêtent plusieurs formes : intérim, vacations ou paiement à l’acte. Les établissements recourent massivement à des stagiaires ou en moindre proportion à des contrats aidés ou bénévoles.

 En synthèse :
  • Les établissements* ont, en moyenne, une ancienneté de 20 ans,
  • La majorité des places sont des places d’internat (surtout dans le secteur adultes),
  • La majorité des personnes accueillies en établissement ont moins de 20 ans (58,20 %) avec, pour ces moins de 20 ans, un pic notable des adolescents de 12 à20 ans, pour les adultes (41,2%) les 20-40 ans sont les plus nombreux.
  • Un établissement sur deux a un poste non pourvu (maximum en S.E.S.S.A.D.) surtout dans le secteur médical et paramédical.
  • Les établissements pour adultes sont sous dotés en postes budgétés par rapport aux établissements pour enfants.
    Les besoins en recrutement exprimés portent surtout sur les postes d’A.M.P. et de kinésithérapeuthes

Un recours important à l’externalisation est constaté :

  • 39% des établissements y ont recours,
  • l’externalisation représente 5,7% de l’ensemble des postes budgétés

Un volume double des postes non pourvus :

  • l’externalisation prend des formes variées (vacations, paiement à l’acte, intérim, en lien avec les métiers concernés)

Au total les préconisations sont les suivantes :

Devant la pénurie de professionnels, surtout médicaux et paramédicaux, mais aussi médicosociaux (surtout A.M.P.) :

  • élargir le numerus clausus ;
  • sensibiliser les jeunes professionnels en lien avec les écoles de formation ;
  • intégrer des modules « handicap » dans les formations ;
  • valoriser les conditions de travail (salaires)
  • augmenter et améliorer les effectifs d’accompagnement des adultes.

Et prévoir l’arrivée d’un nombre important d’adolescents en établissements d’adultes dans les prochaines années.

Enfin l’externalisation des prestations en nette augmentation nécessite de prévoir et d’organiser d’autres modalités d’accompagnement ; les établissements étant appelés sans doute à évoluer, dans l’avenir, en point ressources assurant la cohérence et l’adaptation de cet accompagnement.

(*)par établissements on entend établissements et services.

Pour consulter l’enquête métiers 2011 : enquête métiers

L’action médico-sociale au service des personnes handicapées : un juste renouveau

Livre_Zuman_2013_vignette-2

Préfacé par le Professeur Emmanuel Hirsch, sous la direction du Docteur Elisabeth Zucman, cet ouvrage a été réalisé avec la participation de : Michel Billé, Gérard Courtois, Roger Delbos, Jérôme Gaudinat, Marie-Christine Tézenas, Eric Zolla.

Prix : 15 € + 3 € frais d’envoi
Pour commander : cliquer sur l’image ci-dessus

Les droits d’auteur sont reversés au GPF

 


Nouvelle version du certificat médical MDPH

Dans le cadre de l’amélioration du partenariat entre les centres de référence maladies rares et les Maisons Départementales des Personnes Handicapées (MDPH),  la CNSA a constitué un groupe de travail qui a permis de faire évoluer, grâce au Dr Pascale Gilbert, le mode de remplissage du certificat médical MDPH.

La nouvelle version du certificat médical, mise au point et testée, est téléchargeable sur le site de la CNSA sur http://www.cnsa.fr/article.php3?id_article=419 (certificat de base, certificat ophtalmo et mode d’emploi).

Cette version est toujours conforme au modèle CERFA de 2009 qui doit être joint à toute demande en MDPH, les modifications n’ont de ce fait porté que sur la forme.

Le certificat médical peut ainsi être rempli à l’écran et enregistré. Le médecin qui le produit peut en conserver une version directement dans son dossier patient informatisé. Cette version étant modifiable, il n’aura pas à en recopier les éléments inchangés (comme l’histoire de la maladie par exemple) s’il doit rédiger un nouveau certificat pour son patient. Il ne s’agit toutefois pas d’une version totalement dématérialisée et le médecin devra toujours imprimer et signer l’exemplaire papier qui sera adressé par le demandeur à la MDPH.

Le certificat médical peut également, comme précédemment, être imprimé vierge et rempli à la main.

La fin de vie des personnes handicapées : une réalité invisible

L’espérance de vie des personnes handicapées augmente plus vite que celle de la population générale. Or cette évolution se traduit par « l’avancée en âge » de personnes très lourdement handicapées, et donc par l’apparition de situations de plus en plus complexes : au handicap viennent en effet se surajouter des problèmes liés à l’âge et des maladies chroniques parfois graves. La question de la fin de vie s’invite donc de plus en plus souvent, en particulier dans les établissements pour personnes adultes handicapées. Pourtant, cette réalité reste « invisible » : elle n’est au cœur d’aucune politique de santé, elle n’a fait l’objet d’aucune étude à l’échelle nationale, et rares sont les média qui s’y sont intéressés…