6ème rencontre-thématique

La sixième rencontre-thématique se tiendra le :

Mercredi 29 mars 2017 de 14 h à 17 h
à l’Espace-Ethique de l’AP-HP

Autour de la personne polyhandicapée,
ajuster le temps des professionnels et des parents

Dans les familles et dans les institutions, un terme fréquent, prononcé par chacun d’entre nous, c’est « attends ». Il est nécessaire de réfléchir à la signification de ce terme pour chacun des interlocuteurs en présence. Pour familles et personnes d’institution, il s’agit souvent d’un réflexe verbal qui signifie une indisponibilité. Quoi qu’il en soit, il s’agit bien d’une première confrontation avec la notion de temps.

Pour la personne polyhandicapée, c’est une mise à distance, un retrait de l’interlocuteur, une incitation à être patient, mais aussi un certain espoir : quelque chose va se produire entre moi et l’intervenant. Mais nous savons aussi que la personne polyhandicapée n’a pas les mêmes repères et qu’il lui est souvent impossible de deviner qui, quoi et quand arrivera la chose « attendue ». Le temps de la personne est un temps morcelé entre différents lieux, différents intervenants, rythmé par les présences arrivées, départs, de personnes connues ou non.

Le temps des parents, de la famille, est aussi morcelé : à écoulement rapide (à cause des divers temps de la personne elle-même) mais aussi un temps long et projeté vers l’avenir.

Le temps des institutions est contraint par une organisation qui doit tenir compte de toutes les parties en jeu. L’ajustement de ces différents rythmes : enfant, personnel, contraintes sociales, n’est pas facile.

L’ajustement de ces différents rythmes n’est pas facile à facile, comment les agencer pour assurer un accompagnement de qualité de la personne polyhandicapée ?

Inscriptions : gpf.secretariat@free.fr

 

Rencontre-thématique du 25 janvier 2017

Salle comble pour la 5ème rencontre-thématique du 25 janvier 2017

Un environnement adapté à la personne polyhandicapée

Parler de l’environnement des personnes polyhandicapées est un vaste sujet qui concerne plusieurs aspects : cadre de vie, environnement familial, environnement social et culturel, environnement médical…

Les établissements médico-sociaux ont changé au fil du temps, ce ne sont plus des lieux isolés, froids ou impersonnels. Pour autant ils ne sont pas toujours bien adaptés aux besoins des personnes polyhandicapées. Pour Maria MONTESSORI, ce n’est pas à l’enfant de s’adapter au milieu mais au milieu de s’adapter à l’enfant.

Un établissement qui accueille des enfants ou des adultes polyhandicapés ne s’improvise pas, chaque espace doit être pensé pour faciliter leur vie et compenser leurs difficultés. L’organisation de l’espace est un préalable à toute action, elle va permettre à la personne de mieux appréhender les lieux, de mieux les comprendre, de prendre conscience des distances et de s’en servir.

Il est difficile de savoir exactement comment les personnes parviennent à se repérer dans un grand espace. L’important est de toujours mettre des mots sur les déplacements, de nommer les lieux, d’expliquer où l’on se trouve. Pour comprendre son environnement, la personne polyhandicapée a besoin de repères : photos ou pictogrammes peuvent les aider.

Des espaces adaptés au bien-être des personnes en faisant attention à ne pas projeter nos propres critères de bien-être.

Les établissements doivent réfléchir à diversifier autant que possible les espaces au sein de l’établissement et faciliter leur accès. Les espaces extérieurs doivent être aménagés pour être attractifs : banc, espace sensoriel, potager, fleurs, etc.

L’espace, lorsqu’il est bien pensé, peut devenir un formidable « terrain de découverte ». Pour les professionnels, l’enjeu va être de « baliser » l’environnement, de le rendre accessible, attrayant et confortable.

La construction d’un cadre de vie accueillant et chaleureux participe au sentiment de se sentir chez soi et peut être envisagée au travers de la décoration : en étant attentif au choix des couleurs, en intégrant des objets de décoration, en tenant compte de la sécurité), en associant les usagers.

La vie privée doit être pris en compte notamment dans les établissements d’hébergement. L’intimité est une nécessité qui a besoin d’un « territoire » (une chambre par exemple) dans lequel la personne peut se réfugier, espace nécessaire à son équilibre.

  • Avant toute chose, l’environnement doit être agréable à regarder. L’esthétique est importante.
  • Il est indispensable que lenvironnement de la personne polyhandicapée ne se limite pas à l’établissement mais qu’il soit « porté » à l’extérieur
  • Construire l’environnement de la personne polyhandicapée est un défi à relever, des aménagements à inventer, des liens à créer ensemble !
  • La vie relationnelle des personnes ne se limite pas aux échanges avec les membres de sa famille et les autres personnes accueillies dans l’établissement. Les personnes peuvent en effet souhaiter entretenir et tisser des relations avec des personnes extérieures à la structure. Il s’agit pour les professionnels de faciliter ces rencontres et de les accompagner si besoin.
  • Permettre aux personnes polyhandicapées accueillies de rencontrer les différents acteurs de la société civile (associations, riverains, étudiants, etc.)
  • Enrichir l’environnement de la personne polyhandicapée, c’est aussi valoriser ce qu’elle fait ou ce qu’elle a contribué à faire.