{"id":1394,"date":"2016-01-27T16:18:55","date_gmt":"2016-01-27T15:18:55","guid":{"rendered":"http:\/\/gpf.asso.fr\/?p=1394"},"modified":"2016-02-16T15:51:09","modified_gmt":"2016-02-16T14:51:09","slug":"26-janvier-2016-deuxieme-thematique","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/gpf.asso.fr\/2016\/01\/26-janvier-2016-deuxieme-thematique\/","title":{"rendered":"26 janvier 2016, deuxi\u00e8me th\u00e9matique"},"content":{"rendered":"

Lors de cette deuxi\u00e8me th\u00e9matique, anim\u00e9e par Philippe GAUDON, les participants ont d\u00e9battu sur\u00a0: \u00ab\u00a0le soin et le prendre soin \u00e0 tous les \u00e2ges de la vie\u00a0\u00bb.<\/p>\n

\"131\"<\/a><\/p>\n

Le Pr Billette de Villemeur, neurop\u00e9diatre\u00a0: ce que le polyhandicap apprend au m\u00e9decin, neurop\u00e9diatre \u00e0 l\u2019H\u00f4pital Trousseau \u00e0 Paris mais aussi dans un h\u00f4pital de long s\u00e9jour pour enfants \u00e0 la Roche Guyon, ce sont les multiples responsabilit\u00e9s de soins assum\u00e9es\u00a0:<\/p>\n

– Le soin direct et quotidien
\n– Les soins de pr\u00e9vention, orthop\u00e9diques, respiratoires, digestives et de sant\u00e9 g\u00e9n\u00e9rale, comme pour tout enfant
\n– La coordination des diff\u00e9rents intervenants de diverses disciplines m\u00e9dicales et param\u00e9dicales
\n– L\u2019aide aux d\u00e9marches administratives
\n– Enfin un r\u00f4le important d\u2019aide et de soutien, d\u2019\u00e9coute et d\u2019accompagnement au fil du temps
\nSans oublier les contraintes budg\u00e9taires, les rapports avec les tutelles administratives et financi\u00e8res<\/p>\n

A l\u2019H\u00f4pital de la Roche Guyon, a \u00e9t\u00e9 tent\u00e9 un chiffrage du temps pass\u00e9 aupr\u00e8s des patients pour les soins de base\u00a0: 343\u00a0 mn par jour sont consacr\u00e9es \u00e0 ces soins en moyenne par le personnel et pour un patient, on peut compter entre 433 mn et 7 h 13 pour certains cas.<\/p>\n

La r\u00e9flexion sur le soin reprend la distinction entre soins m\u00e9dicaux et \u00ab\u00a0prendre soin\u00a0\u00bb, cette derni\u00e8re approche fait le quotidien de la personne polyhandicap\u00e9e mais dans les \u00e9tudes sur la \u00ab\u00a0qualit\u00e9 de vie\u00a0\u00bb, d\u2019autres facteurs doivent \u00eatre pris en compte comme les \u00e9l\u00e9ments de l\u2019environnement, les relations familiales et sociales\u00a0: le travail en \u00e9quipe, le regard conjoint sur la personne des diff\u00e9rents intervenants, la pr\u00e9cision et l\u2019empathie de l\u2019observation sont des facteurs de pr\u00e9vention\u00a0: pr\u00e9vention d\u2019une certaine violence \u00e9prouve, voire exerc\u00e9e dans certains cas, et inh\u00e9rente \u00e0 la rencontre de l\u2019autre d\u00e9pendant et au sentiment de \u00ab\u00a0responsabilit\u00e9 d\u2019autrui\u00a0\u00bb.<\/p>\n

Mary Mc Guiness, Directrice MAS : le mot soin porte un double sens, \u00e0 la fois l\u2019action de soigner, de r\u00e9parer et en m\u00eame temps, une attitude particuli\u00e8re et responsable. C\u2019est de l\u2019articulation de ces deux sens qu\u2019est compos\u00e9 le travail en MAS. A la fois la sollicitude, le souci de l\u2019autre, une attention \u00e0 lui et les multiples activit\u00e9s autour de ses besoins\u00a0: leur discernement, leur compr\u00e9hension et les r\u00e9ponses apport\u00e9es.<\/p>\n

Le quotidien est donc le lieu o\u00f9 se joue ou o\u00f9 se v\u00e9rifie l\u2019apport des soins et du prendre soin. Si chaque m\u00e9tier a ses sp\u00e9cificit\u00e9s c\u2019est dans l\u2019articulation et le travail ensemble que les apports des uns et des autres s\u2019enrichissent.<\/p>\n

Prendre soin d\u2019un r\u00e9sident, avoir le souci de, avoir une attention \u00e0, c\u2019est aussi laisser toute sa place \u00e0 sa famille, c\u2019est avoir une attention, c\u2019est prendre en compte, c\u2019est soutenir aussi cette place.<\/p>\n

Marie-Christine TEZENAS DU MONTCEL, \u00a0maman : insiste sur le fait que de sa place de m\u00e8re, le soin, c’est tout le temps, et qu’il n’y a pas de diff\u00e9rence entre le \u00ab\u00a0prendre soin\u00a0\u00bb quotidien et un soin plus technique : bain, m\u00e9dicament, une aspiration ou intervention chirurgicale, c’est par essence une seule et m\u00eame r\u00e9alit\u00e9 qui ne vise qu’\u00e0 une chose, le mieux \u00eatre de la personne concern\u00e9e<\/p>\n

\u00a0La vraie diff\u00e9rence,\u00a0 c’est qui fait quoi. Et on peut rajouter comment.<\/p>\n

Le soin, c’est une interrogation permanente : \u00a0qu’est ce qui est bien ? Qu’est ce qui est juste une mode et qui s’av\u00e8re finalement\u00a0 toxique ?<\/p>\n

Le polyhandicap n’est pas une somme ou une intrication de d\u00e9ficiences mais c’est aussi une p\u00e9pini\u00e8re de surdou\u00e9s : surdou\u00e9s de l’empathie, de la compr\u00e9hension. Ils ont une compr\u00e9hension des situations en g\u00e9n\u00e9ral largement sup\u00e9rieure \u00e0 la n\u00f4tre. Et en particulier des situations affectives.\u00a0Et en tenir compte, c’est le premier des soins.<\/p>\n

La bonne relation \u00e0 la personne passe\u00a0 par la bonne relation entre parents et professionnels, fond\u00e9e sur la\u00a0 confiance, l’observation et le partage des savoirs.<\/p>\n

\u00a0La prochaine th\u00e9matique se tiendra le mercredi 20 avril 2016 de 14 h \u00e0 17 h sur le th\u00e8me \u00ab\u00a0Education th\u00e9rapeutique et polyhandicap: une approche \u00e9thique et clinique\u00a0\u00bb<\/strong><\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":"

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